La grande ville est également le lieu où se renouvellent les fonctions rituelles de la musique, liées à la fête, à la danse et à l’être ensemble. Si certaines formes musicales anciennes sont réputées donner accès à des états de conscience profonds, propices à la communion, les musiques populaires d’aujourd’hui activent à leur manière l’énergie collective. Les deux œuvres réunies dans cette section voyagent entre le passé et le présent, créant des scènes imaginaires chargées de rythmes hypnotiques. Hassan Khan donne à voir une danse mystérieuse qui semble suspendue hors du temps. Son intérêt pour les rythmes entraînants de l’electro-shaabi est lié à la propension de ce genre musical égyptien à concilier toutes les classes sociales. Liu Chuang, entremêle quant à lui, deux histoires musicales dans un scenario de science-fiction : la beauté intemporelle des mélodies vernaculaires du Sud de la Chine et l’essor de la musique pop dans le Hong Kong des années 1980.
